Ce matin là, lorsque je fermais ma porte,
J’étais vide, j'étais mort.
Je ne sentais plus rien.
Que du vide, sans espoir, vain.
Je quittais ce lieu, sans savoir,
ni ce que je ferais, ni ce que je désirais.
Rien, le néant, le noir.
Sans savoir ou j'allais, j'ai marché droit devant.
Vide, perdu, sans espoir.
Je marchais sans but, sans élan.
Puis le chemin s'est obscurcit.
Il me semblait être dans une forêt.
Sombre. Puissante. Étrange.
Mes pas se firent plus grands.
Je sentais dans mes membres des palpitations,
Des fourmillements.
Moi, qui ne sentais plus ni mon corps, ni mon cœur,
Voilà qu'une profondeur s'élevait.
Ma cadence se densifiait.
Mon cœur palpitait.
J'étais porté par une chaleur nouvelle.
Agréable. Jaune.
Je me trouvais soudain dans une clairière.
Je m'assis, fatigué.
Je me suis mis à pleurer.
D'une force inégalable.
Des larmes profondes et salvatrices.
Des larmes emportant avec elle,
Le vide, le néant.
Je pleurais comme un enfant.
Des pleurs profonds.
Je sentais comme un bienfait, comme un torrent en moi qui se déversait,
Rempli de mes tristesses, de mes souffrances.
Je ne pouvais plus les stopper.
Je sentais qu'elles me faisaient du bien.
Je me vidais de mon vide.
Quand enfin, ce torrent s'est asséché,
Je sentis comme une plénitude.
Un renouveau.
Je levais la tête.
Devant moi, trois arbres,
Magnifiques.
Trois arbres.
Splendides et puissants.
Je les regardais, je les admirais.
Je les chérissais, je les aimais.
Une joie nouvelle se répandit dans mon être entier.
Je savais désormais ce que je désirais.
Vivre.
Vivre longtemps. Vivre pour pouvoir les regarder.
Un désir s'emparait de moi. Un désir, enfin.
Un seul désir, aussi puissant que ces trois arbres.
Aussi puissant, aussi sublime que ces trois êtres.
J'ai compris alors,
J’ai compris soudain.
J'ai su enfin, que j'étais libre.
J'ai su enfin, que j'étais libre de choisir.
J'ai reconnu, désormais, je n'avais qu'un choix:
VIVRE.
Désormais, j'étais vivant.
Et libre
BIENTOT CHLOE EN LIVE POUR DIRE SON POEME EN OUVERTURE DE "SEULS LES ARBRES ..." SI LE VENT LE PERMET !
Comments