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Photo du rédacteurGastine Musique

J'AI PEUR ! poème de Awicha, lauréate du concours "Le Courage d'écrire et de dire"

Dernière mise à jour : 16 nov. 2020


Depuis l’âge de sept ans,

Mon calvaire est si pesant,

Il dure depuis longtemps,

Me fait souffrir terriblement.


Je ne pouvais comprendre,

Ce que venait me prendre,

Cette ombre dans mon lit,

Dans le silence de la nuit.


J’ai accepté naïvement,

Les actes de ce vrai serpent,

Qui m’a volé mon enfance

Et tant souillé mon innocence.


Durant de longues années,

Je ne pouvais nommer,

Ce témoignage de l’affection,

Dévié dans une funeste direction.


Contrainte à des secrets,

Ne sachant quoi penser,

De ces infâmes trahisons,

Derrière les murs de ma prison.


Un jour, j’ai grandi

Et démasqué l’odieux bandit,

Mes yeux se sont enfin ouverts,

Sur mon bourreau pervers.


Victime et malmenée,

Recluse et enchaînée,

Je me sentais seule au monde,

Dans des odeurs nauséabondes.


Je subissais des sévices,

Des tortures et des supplices,

Je ne pouvais me relever,

De la honte que j’endurais.


Traquée et abusée,

Je n’osais me confier,

Vivant un vrai martyre,

Dont je voulais m’enfuir.


Comment ce loup maudit,

À bras ouverts accueilli,

A-t-il pu trahir la confiance,

Faire preuve de malveillance?


Harcelée et tourmentée,

Telle du gibier pourchassé,

Il me faisait sentir coupable,

De ses crimes méprisables.


Je n’aimais plus le jour,

Ma vie entière et mon parcours,

Toutes les nuits, je pleurais,

Cet obscène destin imposé.


Je devais quitter cet enfer noir,

Retrouver une lueur d’espoir,

Chasser cet être et les raisons

Qui assombrissaient mon horizon.


Je devenais lucide et tenace,

Malgré les cris et les menaces,

Avec audace, je tenais tête,

À ce vil monstre à sept têtes.


Vint l’heure de la libération,

Où ma bouche livra le nom,

De ce tortionnaire malsain,

Aussitôt chassé avec dédain.


Avec courage, j’écris ces pages,

Pour dénoncer tous ces outrages,

Pour dire l’angoisse et mes peurs,

Pour condamner, bannir l’horreur.


Blessée, je souffre encore,

J’ai tant besoin de réconfort,

Souhaitez-moi la guérison

Et de ma vie la reconstruction.


J’attends quelque chose,

Du parfum d’une jolie rose …

Laissez vivre les petites filles,

En paix, sous le soleil qui brille ...


VENEZ ECOUTER AWICHA EN LIVE LE 14 Mars 2020 à 20H30 à l'auditorium de la Cité de la Musique en ouverture de Paroles de Méditerranée, récital poétique Pour réserver cliquez ici : https://www.helloasso.com/associations/pictur-music/evenements/paroles-de-mediterranee-le-courage-d-ecrire-et-de-dire/widget-vignette"

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